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Yom Haatzmaout à Genève

Le dîner de gala pour le 70e anniversaire de l’Etat d’Israël a été organisé mercredi 22 avril par l’Association Suisse-Israël, la Communauté israélite de Genève et la Communauté israélite libérale de Genève avec l’aide du Keren Hayessod de Suisse Romande et l’Ecole Girsa Alliance.

Le président de Suisse-Israël et du comité d’organisation, Joël Herzog, a salué les quelque 470 personnes venues fêter Yom Haatzmaout et clamer leur solidarité avec Israël. L’animation a été assurée par le Groupe de Danse Avivim de Ashdod et la vedette de la chanson Kobi Afflalo. Joël Herzog a commencé par l’actualité politique genevoise. «Chers Amis, Nathalie Fontanet est candidate au deuxième tour de l’élection au Conseil d’Etat qui se tiendra le 6 mai.  C’est important qu’une personne partageant notre préoccupation soit élue au Conseil d’Etat. Le combat est rude et je fais appel à vous pour elle.». Joël Herzog a rappelé que pour sa génération l’existence de l’Etat d’Israël ne va pas de soi et mérite donc d’être fêtée dignement. Il l’a compris, a-t-il raconté, lors de l’opération Moïse. En effet certains savent qu’il a eu le mérite de prendre part à l’Opération Moïse, qui a permis de faire venir en Israël, au début des années 80, la première vague des 18 000 Juifs éthiopiens à travers le Soudan, Ces juifs, croyant être les descendants du roi Salomon et de la reine de Saba, avaient la certitude qu’un jour ils seront appelés à monter vers Jérusalem. Oppressés par la dictature Mangisto et croyant que le moment était venu, ils sont partis à pied pour un voyage périlleux de milliers de kilomètres des montagnes de Gondar aux camps de réfugiés au sud du Soudan. Là, ils furent pris en charge et acheminés vers la Terre promise – à Yerusalem. Joël Herzog a été frappé par leur foi et leur détermination, malgré les très rudes épreuves: voyager des milliers de kilomètres dans des camions bâchés ; monter sur des barques en caoutchouc dans une mer rouge démontée pour des gens n’ayant jamais vu la mer; monter dans des avions en plein désert alors que ces gens n’ont jamais vu un avion de leur vie. Ils n’avaient pas peur et avaient une confiance aveugle, car ils voulaient réaliser leur rêve d’arriver à Yerusalem – à la Terre Promise. Cette foi et cet acharnement, lui ont rappelé son arrière-grand-père qui avait marché trois ans de Zamość à Jaffa, il y a 135 ans. Cela lui a également rappelé les rescapés de la Shoah utilisant des bateaux de fortune d’Aliya Beit, les juifs chassés des pays arabes qui sont venus se créer une nouvelle vie et construire un Etat Juif-Israël. Israël est le centre culturel et spirituel de notre peuple. Miriyam Pertz, Lauréate du Prix d’Israël a dit: «Dans le puzzle qui a été créé dans l’Etat d’Israël il y a la place pour tous, de l’ensemble de la mosaïque des couleurs. Si une pièce du puzzle manquera le tableau ne sera pas complet. En conséquence je ne suis pas disposée à renoncer à aucune partie de mon peuple. Même si le travail de composition du puzzle se prolonge, je ne désespère pas.» Nous devons créer un dialogue tolérant et mesuré qui permet d’exprimer ces opinions librement sans crainte ou menace. Nous devons retenir cette sagesse de cette mère qui a perdu ses deux fils au combat et est devenue une force morale et sociale. Beaucoup reste à faire pour conserver et développer ce pays comme pays juif et démocratique – continuer à œuvrer pour la paix avec les voisins et surtout la paix intérieure. Joël Herzog a remercié vivement les organisateurs ainsi que les différents sponsors. (ME)

Ce compte-rendu a été publié dans la «Revue juive» du 18 mai 2018.
Nous remercions l'éditeur de nous avoir autorisé de le reproduire sur notre site web.

Le président de l'ASI Genève, Joël Herzog, avec la troupe Avivim d’Achdod (Revue juive)